Le porte-avions Charles-de-Gaulle a quitté son quai, ce matin, avec neuf Rafale Marine sur le pont.
Un pont aussi plus étrangement rempli de civils : étonnant, alors qu'au même moment, la marine invoque le climat actuel pour refuser des reportages concernant l'activité du navire.
Au lendemain d'une nouvelle attaque terroriste en France, certains témoins voient dans la sortie du navire le signe du destin. "Tu sais où ils partent, hein !" lance une dame âgée à son jules qui reste mutique, mais acquiesce, lui aussi certain du cap. "Ils sont combien là dedans ?", interroge un ado, alors qu'une maman bien mise explique à son enfant "tu vois, c'est le bateau qui part faire la guerre dans les pays". Une femme mitraille au 18/105, cherchant à capter l'être cher qui part à bord du porte-avions.
Sur la côte, en mer, les téléphones portables (et quelques vrais appareils photo) captent ce moment qu'ils pensent historique.
Mais pour l'histoire, il faudra attendre encore un peu, le temps d'avoir qualifié les nouveaux pilotes de jour et de nuit (les hiboux). En septembre, le moment sera historique : détachement chasse uniquement composé de Rafale, des frappes sans doute bien plus dures que lors de la dernière sortie pour montrer à Daech que la France rend coup pour coup.
A priori, avec autant de civils sur le pont, et à bord, il ne faut pas s'attendre, à court terme, en tout cas, à des activités de combat.
Pour réussir sa sortie, le Charles de Gaulle a besoins de remorqueurs et de pousseurs... (Photos JMT)
... évidemment, de Rafale Marine, désormais les seuls chasseurs à bord...
... et de fusiliers marins, sur des embarcations qui fonctionnent.
A babord et tribord, le pont était couvert de civils, invités à partager la sortie du porte-avions.
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