dimanche 20 mai 2012

Chicago n'emballe pas la presse française

Une vue du secteur de la salle de presse destiné aux Français (photo Will Knight).

Les sujets otaniens ne semblent pas embraser les médias français. C'est déjà le cas en temps normal, et le sommet de Chicago ne semble rien y avoir changé. Signe du faible intérêt que générait le sommet de l'OTAN à Chicago, le ministère de la défense lui-même avait mouillé le maillot, il y a quelques semaines, en rappelant à ses ouailles du jeudi matin qu'il fallait faire vite pour s'accréditer. Même l'ambassade américaine à Paris s'y est mise, mais rien y a fait.
Seules quelques radios (Europe 1, RFI) semblent avoir décidé d'envoyer des envoyés spéciaux depuis Paris. La plupart des rédactions ont fait travailler leurs correspondants -et encore, s'il se passe quelque chose à Chicago...-, mais la plupart feront fonctionner les échanges (1) et les dépêches d'agences de presse dans le meilleur des cas.
Ce désintérêt s'explique sans doute par le faible intérêt, chez nous, des sujets défense, et encore moins des deux évoqués à Chicago (l'Afghanistan et la défense antimissile balistique). Il ne faut pas exclure non plus un facteur plus existentiel : la direction de l'OTAN à Bruxelles privilégie en effet systématiquement -et plus ou moins ouvertement- des journalistes n'ayant aucune connaissance particulière en défense pour ses "Afghans media tours" (2). Difficile, ensuite, pour des journalistes défense aussi clairement snobés, de s'intéresser aux thématiques otaniennes.


(1) images mises dans un pot commun par les télés du monde entier.
(2) sans doute pour avoir un regard neuf, comme on dit, sur les progrès réalisés par l'OTAN en Afghanistan.