Le président Hollande vient de l'annoncer dans sa conférence avec Barack Obama, la France continuera à soutenir l'ISAF après le retrait des "troupes combattantes" fin 2012. Aucun détail supplémentaire n'a été donné, la formule elle-même est ambigüe. On peut imaginer que la France conservera des formateurs : entre Epidote, les OMLT et les POMLT, l'école du gendarmerie en Wardak, il y en aurait encore entre 300 et 400 selon notre décompte approximatif (1), contre les 600 qu'ils avaient atteint à une époque, au plus fort des OMLT. La formation peut aussi se dérouler aux EAU, comme cela a commencé pour les sous-officiers de l'ANA. Elle peut aussi se dérouler en France : des Afghans ont déjà été accueillis à Saint-Astier, chez les gendarmes. Elle peut enfin s'amplifier dans le domaine de la sécurité intérieure : le concept de gendarmerie soulève autant d'enthousiasme chez les Américains que chez les Afghans, de nouvelles contributions peuvent donc être offertes, malgré la réduction entamée dans l'effectif de gendarmerie ces derniers mois, passé de 200 à 150.
La France peut aussi conserver des moyens aériens importants, et faire marche arrière sur la réduction engagée en novembre, avec le départ des Rafale. Un détachement chasse à 6 chasseurs n'emploie que 70 bras de plus qu'actuellement.
(1) aucun chiffre d'effectif n'est disponible avant le sommet de Chicago, l'exclusivité des annonces ayant été réservé à l'exécutif.