Dans le Transall, promu hôpital volant, l'espace de 90 minutes (photo EMA/armée de terre).
Cela ne peut pas nuire à l'image de la France dans la zone, les Forces françaises à Djibouti (FFDJ) ont assuré leur concours à la prise en compte médicale de victimes de l'attentat hier au Yémen. L'attaque kamikaze a été revendiquée par Al-Qaeda : on ignore si ces victimes sont des civils ou des soldats -ce qui est plus probable-.
Avec l'accord probable des plus hautes autorités françaises, l'unique Transall de l'ETOM a décollé en version Evasan avec à bord une équipe médicale des FFDJ avec deux médecins réanimateurs et cinq infirmiers. Cinq blessés graves yéménites devaient être pris en compte, si l'on en croit l'EMA.
Le vol bref -90 minutes- permet éventuellement de transporter des blessés intubés ventilés en autonomie, bien que le Transall ne dispose pas d'électricité embarquée. On ignore si cela a été le cas : les photos diffusées semblent le montrer, pour au moins un patient.
Le C-160 de l'ETOM a décollé à 2h30 (locales) ce matin, posant à 4 heures. A six heures, il redécollait pour Djibouti, où il a posé à 7h30.
Les blessés ont été pris en compte par le HMC Bouffard. Deux blessés ont été opérés selon l'EMA, et trois autres pris en charge par les équipes de réanimation.
Par nature, les médecins de Bouffard peuvent être amenés à prendre en charge des situations critiques en totale autonomie. Ses médecins réanimateurs organisent d'ailleurs, chaque année, un stage de médicalisation au combat en zone désertique.
Rappelons que cette équipée médicale est loin d'être une première : Djibouti avait déjà pris en compte des soldats de l'AMISOM blessés à Mogadiscio (1), et encore avant, les victimes américaines de l'attaque contre l'USS Cole, en 2001 (déjà avec un Transall). C'était déjà au... Yémen.
(1) vu le niveau de risque de cette zone-mais on peut en dire autant du Yémen- le COMFOR avait pris à l'époque la décision de déployer le groupe d'emploi spécialisé (GES) pour sécuriser la zone de stationnement de l'avion.