François Hollande a été élu ce soir président de la République, et donc, chef des armées. C'est un homme de 57 ans, conseiller référendaire à la cour des Comptes, qui siégeait à la commission des Finances de l'assemblée nationale. Il avait confié à Jean-Yves Le Drian, 64 ans, les dossiers défense : bien des observateurs voient en lui un futur ministre de la défense.
L'élection de François Hollande va accélérer le retrait d'Afghanistan, même si le candidat avait modéré ses déclarations initiales ces derniers jours, constatant l'impossibilité de tenir un retrait logistique d'ici la fin de l'année. Son programme comportait aussi un engagement moindre dans l'OTAN et une valorisation de l'axe européen. Son mandat sera marqué par plus d'interventionnisme : la politique industrielle devrait redevenir un thème d'action. Certains socialistes, comme Alain Rousset, en Aquitaine, ont déjà clairement démontré que cela pouvait largement profiter à l'industrie, à l'investissement et à l'emploi.
Le programme du candidat annonçait aussi un renforcement de l'expertise technique de la DGA, un mouvement déjà amorcé par les précédents DGA (Gleize, Lureau et Collet-Billon).
Avant de quitter son poste, l'actuel mindef a évité des dossiers compliqués, lançant par contre en urgence la nouvelle radio de l'armée de terre. Mais on attendait des notifications pour 34 Caïman, ou le contrat pour le drone MALE de l'armée de l'air. Qui ne sont donc pas venues.
Il reviendra au nouveau ministre de tenir une revue de programmes, et une énième réforme de l'organique. Qu'un président de droite aurait dû lui aussi tenir.
De fait, les mois à venir seront riches d'actualité. Ce blog vous accompagnera avec ses informations, comme c'est le cas depuis 2009.