Photomontage de deux Caracal au contact d'un A400M (photo : Airbus Military).
Airbus Military poursuit le programme d'essais en vol de l'A400M, qui aurait atteint, à la date du 16 mai, 1094 vols, soit 3.212 heures. Dans les prochains jours, l'avion doit commencer un programme très attendu d'atterrissages sur terrain sommaire, capacité qui constitue, selon l'industriel, une des plus-values de l'A400M. Un des prototypes s'est envolé ce matin à 11h30 pour effectuer des posers sur des terrains en herbe, en Allemagne (à la frontière polonaise). Une autre campagne est prévue à l'automne au Burkina Faso, sur des terrains en latérite. Cette capacité intéresse particulièrement l'armée de l'air française, qui pratique régulièrement ce type de posers sur terrains sommaires (1).
Selon Airbus Military, les "premières approches" de ravitaillement, sans contact, ont également été pratiquées avec des hélicoptères, afin de pouvoir engranger des données sur les turbulences et le domaine de travail. Un photomontage illustrant ces premiers vols montre ce qui ressemble à deux Caracal, actuellement le seul modèle d'hélicoptère en service dans les armées françaises équipé pour le ravitaillement en vol.
Jusqu'à maintenant, les équipages de l'escadron 1.67 Pyrénées s'étaient entraînés sur KC-130J italiens. Le ravitaillement en vol permet au Caracal d'allonger significativement son autonomie de vol, une capacité qui peut être intéressante dans le cadre de la mission Resco. Jusqu'à maintenant, les opérations spéciales lui ont préféré un ravitaillement au sol, en utilisant un fardier (2).
(1) Dans un article récent paru dans Air&Cosmos, j'évoquais la livraison prévue en septembre 2016 d'un A400M à l'escadron d'opération spéciales 3.61 Poitou pour qui cette capacité est majeure. Actuellement, les Transall et Hercules de l'escadron peuvent poser de jour comme de nuit sur des terrains reconnus par les spécialistes du CPA10. Les équipages sont en mesure de poser ces appareils à charge maximale sur des terrains non préparés, en quelques centaines de mètres. Il va sans dire que cette capacité pointue a été intensivement utilisée ces dix dernières années, en Afrique et en Afghanistan.
(2) protocole utilisé notamment en janvier 2011 au Sahel, lors d'une opération de libération d'otages. Cette position du COS s'explique notamment par le fait que tous ses autres modèles d'hélicoptères (Gazelle, Cougar, Tigre) ne possèdent pas cette capacité, or, les opérations s'effectuent normalement en module mixte, comportant plusieurs modèles.