Il y a dix ans, une bombe explosait au passage d'un bus transportant des salariés français de la DCN et de ses sous-traitants. Les familles commémoraient aujourd'hui ce triste anniversaire, à Cherbourg, où est implanté l'établissement qui les employait. Le député de la ville, le socialiste Bernard Cazeneuve, a rappelé ce matin sur France Info que sans vérité, le deuil n'est pas possible et que "la vérité est un devoir d'Etat". Ce spécialiste de la défense (1) qui a travaillé à la vérité dans ce dossier a réclamé la déclassification des documents, qui avait été refusé quasi-systématiquement jusqu'à maintenant. "Il y a eu une entrave organisée du travail parlementaire" a-t-il ausi déclaré.
Rappelons que c'est après cet attentat qu'avait été lancé le programme Morphée, qui a permis, à partir de 2006, d'offrir à la France, et d'abord à ses soldats, un moyen d'évacuation stratégique qui a servi au Kosovo et en Afghanistan. MAM, alors en première ligne sur cette crise, s'était alors étonnée qu'il faille recourir à un A310 allemand, pour ramener les blessés de Karachi.
Le site des familles de vicitimes : http://www.verite-attentat-karachi.org
(1) Bernard Cazeneuve a également partagé avec l'UMP François Cornu-Gentille le suivi de la réforme, n'hésitant jamais à faire part de son scepticisme. Du fait de son niveau d'information sur les questions économiques et de sa réputation d'intégrité, celui qui fut aussi un des porte-paroles de François Hollande devrait voir son rôle évoluer, à l'assemblée nationale ou... ailleurs.