Alors que des observateurs avisés évoquent la disparition prochaine d'une brigade (quand ce n'est pas deux) dans l'armée de terre, l'armée de l'air se prépare, elle, à créer une brigade aérienne "connaissance-anticipation", ou BACA, pour les futurs intimes. Aucun horizon précis n'est encore livré, on sait seulement qu'elle regroupera deux structures actuelles : la division connaissance-anticipation du CDAOA et le bureau renseignement guerre électronique (BRG) du CFA. Elle dépendra du CDAOA, et sera implantée à Lyon, où est déjà enfoui le CNOA (centre national des opérations aériennes) et le JFACC (joint force air component command) permanent.
BACA aura sous sa coupe un OVIA créé après le Kosovo, le centre national de ciblage (CNC) et le centre militaire d'observation par satellites de Creil (le fameux CMOS). Ce rassemblement pourrait être lié aux carences observées pendant les dernière opérations en Libye, quand on avait trouvé qu'il fallait trop de temps pour transformer le renseignement en cibles.
BACA aura aussi dans sa bulle le très discret escadron électronique d'Orléans, l'escadron de formation au renseignement de Strasbourg et le centre de renseignement air (ou CRA).
A terme, BACA récupérera aussi le futur centre de surveillance militaire des objets spatiaux (COSMOS).
Une réforme de structure qui vise évidemment à plus de réactivité dans la chaîne des opérations air, dans la droite ligne de ce que ce blog annonçait dès 2009 (mais on était pas obligé de me croire).