Malgré le scepticisme goguenard qu'avaient suscités mes récents articles sur le sujet, la croissance en volume des forces spéciales air (FSA) se confirme, au point qu'on évoque même la création prochaine d'une brigade des forces spéciales air (BFSA), dans l'armée de l'air, rassemblant des moyens élargis. Une réunion sur ce sujet, sensible dans l'armée de l'air (1), pourrait se tenir la semaine prochaine, au COS.
On ne sait toujours pas, par contre, le périmètre final de cette BFSA, qui comprendra les éléments actuels, les "historiques" CPA10 et Poitou (2), auxquels s'ajouteraient tout ou partie des CPA20 et CPA30, et peut-être, une ou plusieurs unités aériennes.
Cette réforme pourrait porter les effectifs confiés pour emploi au COS à plus de 3.500 militaires, boulversant les rapports de forces internes, même si l'armée de terre continue à apporter l'essentiel de l'effectif, avec plus de 2.000 hommes.
Des commentateur avisés constatent que cette réforme va au bout de la logique entamée il y a tout juste 20 ans lors de la création du COS (3). C'était à l'initiative de Pierre Joxe, un ministre de la défense... socialiste.
(1) cette opposition interne explique vraisemblablement la profusion d'articles sur ces unités, ces derniers mois dans la revue officielle de l'armée de l'air, sans que la presse puisse, elle, traiter ces mêmes sujets. Comme beaucoup d'autres, c'est un sujet réservé.
(2) dont les drapeaux ont été récemment décorés par le CEMAA, dans une séquence qui ne doit donc rien au hasard. Le GCOS était d'ailleurs présent, ce jour-là, à Orléans.
(3) d'autres imaginent un schéma à l'anglo-saxonne, incluant l'intégration des moyens d'action de la DGSE, moyens aériens compris, dans un COS rationalisé.