En 50 minutes chrono, le nouveau ministre de la Défense vient de résumer ce que serait la politique du mandat qui lui a été confié par le chef des armées. L'exercice, assez convenu, s'est tenu devant 38 journalistes, et une dizaine de caméras de télés. Il y a un peu de tout : établir une nouvelle relation avec la presse (1), remettre à plat le dossier drone intermédiaire (2), lancer un nouveau livre blanc et une LPM d'ici l'été 2013. Une "mission spécifique" va aussi se pencher sur la judiciarisation des affaires militaires. Le ministre s'est dit préoccupé par ce sujet.
Le calendrier de retrait d'Afghanistan promis sous 10 jours lors de la visite présidentielle à Kaboul, sera finalement consolidé d'ici la fin du mois de juin. En bon breton, il attend aussi le prix le plus bas disponible pour évacuer le dispositif français d'Afghanistan (3).
Répondant à l'interpellation d'un collègue, Jean-Yves Le Drian a aussi dit sa préoccupation sur le sujet sahélien, reprenant les inquiétudes déjà exprimées sur ce qui peut vite devenir un Afghanistan africain, avec son centre de formation de terroristes (déjà), sa source de revenus illégaux, comme le kidnapping et le narcotraffic (déjà) et ses guerres tribales (à venir).
(1) Jean-Yves Le Drian s'est interrogé tout haut sur l'intérêt d'un point presse hebdomadaire. Les journalistes aussi... s'il fallait rester sur l'exercice un peu insipide qu'il est devenu. Seul le point" opérations" conserve, de fait, de l'intérêt, pour les derniers rubricards à suivre l'exercice.
(2) le ministre n'exclut plus rien, affirme vouloir agir "sans passion et avec pragmatisme" et promet une date à laquelle une décision sera prise, au plus tard le 14 juillet.
(3) le moins cher, tout le monde l'oublie, c'est le... train, mais il traverse toute l'ex-URSS, et il faut amener le matériel jusqu'à la "gare", dans le nord de l'Afghanistan.