C'était visible à l'oeil nu, hier, le théâtre afghan a failli être l'oublié du colloque consacré par les opex, qui initialement, n'avait d'ailleurs... même pas prévu de l'aborder (1) ! L'Afghanistan est apparu très en retrait, dès le discours du ministre, puis ensuite, dans les débats, qui ont surtout privilégié l'opération Harmattan, et dans une moindre part, la Côte d'Ivoire. Rien n'a filtré des engagements au Sahel, ou dans la corne de l'Afrique : trop spécial, peut-être (2). Ou peut-être fallait-il montrer aux délégations étrangères présentes une vision unique de l'engagement français en opérations.
L'Afghanistan concentre pourtant la moitié des effectifs en opération, actuellement. Et l'essentiel des pertes en opérations.
Le blessé du 21e RIMa, ou le JTAC du CPA20 ont finalement permis d'aborder ce théâtre assez concrètement, devant un auditioire captivé et admiratif (3).
Notons que le colloque devait à l'origine comporter un discours du président de la République, et chef des armées. Seul son sherpa, hier, a pris la parole.
(1) La grande oubliée de l'année, l'ALAT, a aussi pu -miraculeusement- placer un de ses pilotes de Tigre sur l'estrade.
(2) le renseignement, priorité n°1 du livre blanc n'a pas non plus été particulièrement mis en avant. Deux directeurs de services, DRM et DPSD, étaient pourtant dans la salle...
(3) prenant sans doute acte d'une salle remplie -les locataires de l'école militaire y étant pour quelque chose aussi-, le ministre a suggéré devant la presse que ce colloque puisse être pérennisé. On ne peut qu'abonder, pour autant que la part laissé au terrain (seulement 90 minutes pour 9 témoins, les industriels avaient deux fois plus de temps) soit bien plus grande. En tout état de cause, le colloque ne semble pas avoir passionné la presse.