Une dizaine de millions d'euros ont été amputés sur les budgets des pôles de reconversion des territoires, a-t-on appris hier soir au terme d'une audition du ministre de la défense, par la commission de défense. Un choix étrange, si l'on considère que les restructurations sont loin d'être terminées.
Les principaux acteurs concernés par ces coupes, qui se présenteront aujourd'hui à leur vote, les députés, réagissaient très différemment. Le vice-président (UMP) de la commission de défense, Philippe Vitel confiait s'être attendu à des "coupes bien plus importantes" et appelait à relativiser, au vu des dépeçages budgétaires au hachoir opérés ailleurs en Europe, et notamment en Allemagne.
D'autres, comme l'ancien ministre Hervé Morin, n'excluait pas le risque d'une cure de choc, après les élections de 2012. Tandis qu'un député UMP reconnaissait, a posteriori le travail de fond opéré par ce ministre.
Où en serait-ton, de fait, si les réformes territoriales et de soutien n'avaient pas été entamées ? Car c'est bien connu : il vaut mieux réformer quand on a des sous que quand on en manque.