dimanche 27 novembre 2011

Erin, once again

L'équipage de l'US Army qui a extrait les blessés français, le 7 septembre a été décoré par l'armée américaine, à la mi-novembre, à Bagram : de gauche à droite : le major Graham Bundy et l'adjudant-chef Christopher DeOliveira (pilotes), le sergent-chef Erin Gibson (medic), et le sergent Robert Wengeler. Tous appartiennent à la C Company, 3rd Batalion, 82nd Combat Aviation Brigade. (Photo : Sgt. 1st Class Eric Pahon/TF Poseidon PAO).


C'est la gazette du RC-East qui nous l'apprend : le master sergeant Erin Gibson, dont on a déjà évoqué le courage ici, lors du sauvetage d'un soldat du BG Quinze Deux le 4 octobre, avait déjà oeuvré, le 7septembre, pour sauver d'autres blessés français victimes d'une explosion de grenade. Les évènements décrits par le PAO américain concordent avec l'attaque qui coûta la vie au CPT Valery Tholy, et faillit voir la mort d'un autre soldat français (1). C'est la Medevac d'Erin Gibson qui permit d'évacuer au plus tôt ce blessé graves, et, selon des sources convergentes, ce dernier doit la vie aux équipes médicales (américaines) de Bagram, base vers laquelle le Dustoff fut détourné, devant l'aggravation de l'état du Français.
"Je n'ai pas pensé au danger, a expliqué la medic, originaire de l'Ohio. Je savais juste qu'il y avait là deux gars blessés, qu'ils avient besoin de mon aide, et que je devais les amener à mon hélicoptère". En quatre minutes, les deux hommes sont embarqués, alors que l'engin est sous le feu, à près de deux kilomètres de la MSR.
On peut estimer que pour avoir sauvé, à deux reprises, des vies de fantassins français, cette américaine devrait être décorée chez nous, en France.  Elle n'a reçu, pour l'instant, qu'une lettre de félicitations du BG Quinze Deux (le mieux que pouvait faire le bataillon, à son niveau) : la France peut mieux faire.
Au moins un équipage américain qui avait participé au sauvetage d'un hélicoptère français avait reçu des décorations françaises.

(1) le PAO cite les mots d'un médecin français, écrits au lendemain de cet évènement : "hier, c'était l'enfer".