Ce 26 décembre, c’est encore l’attente. Elle dure depuis 50 heures, pour les passagers et pour l’équipage de l’Airbus. Chacun à leur place, « Sam » et « Lee » ont vu le dispositif s’adapter, au cours des heures, sur l’aéroport. Ils sont arrivés en Transall, de Satory, une demi-heure avant l'arrivé de l'Airbus détourné, à Marignane. "Sam" raconte : « Au bout d’une heure, on s’est mis en place. Mais on se rend compte aussi que la partie arrière gauche de l’appareil n’était pas couverte. Je suis alors désigné comme tireur, pour la porte arrière gauche. Je me mets en place avec mon binôme d’appui ». Avec ses deux fusils, un équipé pour le tir nocturne, l’autre pour le tir diurne.
"Lee", lui, sait depuis le départ de Satory qu’il ouvrira la porte d’accès arrière. Le moindre accroc dans la séquence, et l'équipe d'assaut perdra quelques précieuses secondes. Une fraction d'entre elle suffit à faire déclencher des tirs des terroristes, voire des explosifs.
Tout au long de la journée, les ultimatums se succèdent. « Sam » entend celui de 9 heures, relayé par la radio. « Ils demandaient du carburant sinon ils tueraient un ou plusieurs otages. Mais la négociation a permis de gagner du temps. « C’était une montée d’adrénaline à chaque fois qu’un ultimatum tombait ». A 16 heures, l’Aibus change d’emplacement. « L’avion bouge vers la tour de contrôle, se souvient « Sam », donc on réarticule immédiatement le dispositif : on se fait récupérer par un Master de l’aéroport, conduit par un gars de chez nous ». « Sam » n’a pas quitté ses fusils, un gendarme vient renforcer le binôme. Nouveau point haut. A deux heures (NDLR à droite) par rapport au nez de l’avion. Et à découvert complet, si les terroristes décident « d’avoiner » les lieux.
A SUIVRE, à 17 H12 : L'ASSAUT, IL Y A QUINZE ANS