Gao libérée : c'est un site emblématique que les djihadistes ont perdu. Dans la nuit, des forces spéciales se sont bien simultanément assurées du contrôle de l'aéroport de Gao, et d'un pont stratégique à proximité.
Premier bilan, une quinzaine de djihadistes auraient été tués -et sans doute d'autres depuis- dans ce volet de l'opération. C'est surtout au niveau du pont que les combats semblent avoir été les plus durs. Des commandos sont arrivés en hélicoptères, mais aussi par une infiltration terrestre, le tout sous une couverture d'appui-feu aérien. Ce détachement s'est chargé de nettoyer l'aéroport, dont la piste avait été recouverte d'obstacles. Une fois la piste reconnue et sécurisée, le top a pu être donné à plusieurs avions de transport du Poitou. On évoque un grand nombre de rotations pour infiltrer un nombre conséquent de véhicules.
La participation des forces spéciales à cette opération a été confirmée, ce qui est rare, par l'état-major. La saisie de plate-formes aéroportuaires est une mission méconnue mais éminente du CPA 10. Un tel travail a été réalisé par ces mêmes forces spéciales à plusieurs reprises en 2003, 2006 et 2007 en Afrique, en mobilisant les moyens du 3/61 Poitou, du CPA 10, de la marine et du 1er RPIMa.
Ce type de mission inclut typiquement plusieurs avions de transport, et vu les distances de cette opération-ci, des hélicoptères ont également pu être incorporés à la maneouvre. Des chasseurs avaient quant à eux nettoyé les éventuels points posant problème. Il n'est pas impossible qu'une patrouille de chasse ait été maintenue à proximité, en assistance. L'arrivée de Rafale supplémentaires permet d'obtenir des créneaux de CAS plus longs.
C'est un grand classique, qui avait encore été mené à deux reprises ces derniers mois lors d'entraînements, en Corse puis dans le sud-ouest de la France.
Jusqu'alors, Sévaré était le terrain le plus fiable et le plus près des opérations. Le contrôle de cette plateforme de Gao était essentiel à tous points de vue, pour acheminer des troupes, du ravitaillement (il y a plus de 1000 km jusqu'à Bamako...) et permettre aux aéronefs d'opérer plus près de la zone des combats. Et évidemment, pour reprendre la ville de Gao. Ce sont des éléments du GTIA du 21e RIMa qui se sont chargés d'assister les forces locales.
(A signaler, ci-contre, un nouveau sondage en ligne)