jeudi 10 décembre 2009

EXCLUSIF : Les Transallistes font des heures de Transallito

Transallito, le "petit Transall" en espagnol : le CASA 235, précisément fabriqué outre-Pyrénées n'aura jamais autant que maintenant mérité son surnom. Maintenant que des pilotes de C-160 en sont réduits, pour maintenir leur quota d'heures de vol, à voler sur le petit bimoteur.
Les heures de Transall ne seront que des heures de vol tactique, du début jusqu'à la fin (1). Les premiers pilotes à intégrer cette réalité, liée aux retards de l'A400M, qui amènent à préserver la flotte Transall, viennent de commencer leurs vols sur CASA.
L'armée de l'Air dispose de 19 CASA 235, basés à Creil et Mont-de-Marsan (seulement Creil, à terme, sans doute avant 2011), mais aussi et surtout en Egypte (un), aux Antilles (3), en Polynésie (2) et en Nouvelle-Calédonie (3), soit neuf appareils outremer.
Il reste bien encore 49 Transall dans le cycle, mais ils sont dispersés aux quatres coins de la planète : on en trouve deux à la Réunion, un à Djibouti, deux à Douchanbe, un au Sénégal, un au Gabon, trois au Tchad, soit dix appareils outremer...
En moyenne, l'armée de l'Air va sortir chaque année au moins trois appareils : il n'y aurait donc plus en ligne, en 2014, 29 appareils, en espérant que l'atttrition, ou l'âge n'en emporte pas plus.
Jean-Claude Viollet, rapporteur "Air" à l'assemblée redoutait des pertes de compétences, comme ce blog et le magazine Air & Cosmos l'ont souligné, en octobre-novembre.
Au premier coup dur, le risque de payer la facture est au bout de l'hélice...

Le + du Mamouth :
Il faut noter, et que pour des raisons autrement différentes, l'ALAT fait pratiquer à ses équipages de Tigre trois montures différentes : le Tigre, un "appareil d'heures" (Gazelle ou EC120) et le... simulateur. C'est donc bien "grâce à la simulation que l'armée de terre peut se payer son ALAT" comme le rappelait vendredi dernier, à l'ANRAT, un colonel du domaine. Le CEMAT n'a pas démenti.

Nos photos : un Casa 235 en largage para, et deux générations de Transall qui se croisent, lors d'un Volfa, en septembre dernier. (crédits JM Tanguy)

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