Théoriquement, et si l’on croit la promesse (janvier 2009) d’EADS de livrer le premier exemplaire de série trois ans après le vol du prototype, la France devrait donc obtenir le sien en décembre 2012. Mais d’ores et déjà, la date a déjà glissé à « début 2013 », ce qui démontre qu'en matière de calendier, il faut se méfier des promesses. L’armée de l’Air estime qu’il faudra encore attendre au moins dix-huit mois avant de l’engager en opex. Il faudra que l'avion passe sous les fourches caudines du CEV (centre d'essais en vol, dépendant de la DGA) et du centre d'expériences aériennes militaires (CEAM, référent de l'armée de l'Air). Il y a fort à parier que comme le Rafale, l'A400M n'aura pas tous les équipements et capacités prévus, et qu'il faudra passer plusieurs "steps". Il aura fallu presque 10 ans pour que le Rafale arrive à un standard totalement polyvalent, et même s'il n'y a pas d'armements sur l'A400M, la forte proportion de systèmes (comparé au Transall) fait redouter quelques difficultés pour le premier client servi : la France.
D’ores et déjà, Airbus a indiqué les sites où se dérouleront les tests les plus extrêmes. L’A400M ira procéder à ses essais temps froid à Keflavik (Islande), ainsi qu’au Groenland, en Suède et au Canada. Les essais temps chauds seront réalisés en Guyane et aux EAU. Les essais en altitude seront effectués depuis la Bolivie et la Colombie. La Tunisie accueillera les opérations en atmosphère sabloneuse.
Notre photo : l'A400M capté par le chase plane, une Corvette d'Aerovision. Un F/A-18, dans le sillage du quadrimoteur évoque les futures missions de ravitaillement en vol, pour lesquelles aucune date fiable n'est encore disponible. (crédit : EADS)