lundi 1 février 2010

Renforts afghans : dites K33


Les renforts français en Afghanistan n'excéderont pas la centaine de militaires, et comprendront également une nouvelle augmentation de l'aide civile à la reconstruction. L'aide militaire restera concentrée sur l'apport d'une OMLT : comme ce blog l'a expliqué à plusieurs reprises, ce sera le kandak 33 qui en bénéficiera, le seul qui n'ait pas de mentors, actuellement, dans l'est afghan. La France alignera donc une 7e OMLT, la quatrième spécialisée dans l'infanterie (les trois autres l'étant dans le commandement, l'appui et le soutien)
Il n'y aura donc pas de POMLT, pour les raisons de sur-emploi de la gendarmerie mobile, expliqué ici maintes fois.
En outre, des individuels viendront compléter cette OMLT, sans doute du génie, peut-être l'officialisation d'un surcroît de forces spéciales.
On ne s'explique pas, par contre, l'absence d'explication de la part des autorités françaises sur ce dossier. Bernard Kouchner n'en a pas parlé à Londres, ni ce matin, dans le Figaro. Cette discrétion ne devrait pas durer longtemps, donc elle ne serait donc pas destinée à ne pas heurter, en Afghanistan, où deux journalistes restent otages, et viennent de commencer leur deuxième mois de captivité. Le lien serait peut-être à trouver, tout simplement, avec le faible intérêt des Français de l'Afghanistan, et la très forte opposition dans l'opinion publique pour un renforcement.


Post Scriptum :

"Much ado about nothing", pourra-t-on dire après trois mois de suspsense insoutenable, où, tout ou presque avait été dit, dès le départ. L'expression soufflée au président de "soldats non combattants" est sans doute restée en travers des gorges des OMLT, eux qui ont de surcoît chèrement payé leur mission, avec trois morts rien qu'en janvier... La réalité des mentors, qui ne sont pas censés prendre l'initiative, mais seulement conseiller, étant de toute façon battue en brèche par les propres photos de la communication militaire illustrant une patrouille dans les environs de Takyeh (Oruzgan), où c'est un... soldat français qui figure en tête de colonne afghane (crédit : EMA). Une réalité, pas un cliché.