Le dernier exercice Géroniomo planifié au printemps au Larzac sonne le glas du système de drone CL289 du 61e RA. Ce drone était, à l'origine, conçu pour la designation d'objectifs des missiles préastratégiques (nucléaire) Hadès, un système mort-né dans les contraditions de l'après chute du mur de Berlin. Le CL289 avait survécu, lui, arrivant malgré un concept très daté à rendre quelques service en Bosnie, au Kosovo et au Tchad (Eufor).
L'engin suivait un circuit pré-programmé sur des objectifs supposés, avant de rallier à toute allure sa base où il fallait développer ses films infrarouges et optiques. Bref, à l'heure du drone transmettant en gigabits par satellite ou liaison de données LOS (line of sight), le CL289 était condamné. D'autant plus que son mode de fonctionnement (lancement par booster, récupération par parachute) générait quand même sa petite empreinte logistique.
L'armée de terre n'aura cependant pas perçu son remplaçant, quand elle aura retiré du service ce drone rapide. On peut donc s'attendre, sur ce front, comme sur quelques autres, à une forme de rupture capacitaire. Tout en posant églaement la question de l'entretien des compétences, le seul SDTI ne suffisant pas à occuper un régiment d'artillerie à lui tout seul.
Peut-être le bon moment pour plancher sur l'interarmisation des forces, déjà soulevée par ce blog. Un officier de haut rang avait d'ailleurs, un jour, évoqué (involontairement) le sujet, évoquant les "SDTI de l'armée de l'Air". Un lapsus, évidemment.