Ils seront officiellement engagés à compter du 27 août (jeudi), signale le site officiel de l'armée de l'Air.
Ce n'est plus un scoop, l'E-3F est un des meilleurs traqueurs de go-fast, en Méditerranée ; il ne devrait donc pas lui être très difficile d'établir des SITAC intéressantes pour Atalante. Outre les modes maritimes de son radar, l'E-3F dispose d'un système ESM, de puissants moyens de communications, qui en font un relais potentiel particulièrement utile. Enfin, l'avion détient des liaisons de données tactiques : les L11 et L22 (navales, mais l'Atlantique cause dessus aussi) et la L16 (air-air). Par ailleurs, les pistes radar peuvent être retransmises en quasi-temps réel vers la métropole, fonction que le CDAOA utilise régulièrement dans le cadre de la PPS.
Tout cela peut sembler riche, mais la lutte contre la piraterie nécessite sans doute aussi des modes d'action renouvelés. On constate par ailleurs, une fois de plus, que c'est la France qui paie le prix, dans une opération de l'UE : une réédition, en quelque sorte, de l'Eufor Tchad.
Outre l'Awacs, la France déploie la frégate La Fayette et l'aviso EV Jacoubet, arrivés en début d'été, ainsi qu'un ATL-2 (Djibouti) et (vraisemblablement), un Falcon 50 M. Ceci, évidemment, sans compter le commando Arta (Djibouti), qui bien que régulièrement sollicité, n'est pas une capacité dédiée.
(1) rappelons qu'au début de l'été un Awacs de la 36e EDCA était mobilisé pour trouver les débris d'un vol Air France. Ce qu'il fit : jamais, sans doute, les ingénieurs d'Everett, n'auraient imaginé que leur Awacs finiraient par traquer des pirates et des débris.
Notre photo : un des quatre Awacs de la 36e EDCA en passage bas au-dessus de Solenzara (crédit JMT)
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