Dans une ambiance délétère, le gouvenement Karzaï a interdit aujourd'hui aux médias, locaux et occidentaux de simplement évoquer les violences dans le pays : pas évident, aujourd'hui, d'évoquer dans le détail l'activité insurgée dans les villes du pays, il y aurait de quoi remplir un journal entier (1). Tout média occidental qui ira à l'encontre de la consigne sera purement et simplement expulsé.
Ce manque de culture démocratique qu'aucun pays européen n'a curieusement jugé bon de condamner est une première, sous cette forme en tout cas, et je le trouve particulièrement alarmant. Surtout à la veille d'éléctions, et venant d'un gouvernement qui vient se chercher une caution démocratique en Occident et dans la population afghane.
Mais après tout, cette censure qui cache son nom n'est rien en regard de celle pratiquée ouvertement par certains militaires, dans le sud. Certains diront qu'en tout état de cause, ceci ne changera pas grand'chose : les opinions publiques se sont déjà fait leur avis, en Occident.
(1) ou les erreurs de tirs, qui continuent : quatre policiers ont été tués dans la nuit de mardi à mercredi, dans le centre du pays, par des hélicoptères de la coalition.