Le sénateur Didier Boulaud le redoutait sur ce blog il y a encore trois jours, c'est vraisemblablement AQMI (Al Qaeda Maghreb Islamique) qui est à l'origine d'un attentat-suicide contre notre ambassade, hier soir, à Nouakchott, vers 21 heures. Trois personnes, dont deux Français, des gendarmes affirmait-on ce matin, ont été blessés par des éclats de l'explosion. La troisième personne est une autochtone.
Le kamikaze, lui, n'aurait que 22 ans, selon la police mauritanienne.
Aucun dégât n'aurait été constaté sur l'ambassade elle-même. Depuis le 11 septembre, la plupart des ambassades français ont vu leur plan de sécurité totalement révisé, et plusieurs d'entre elles ont bénéficié d'une remise à niveau. Ce travail de détection de vulnérabilités éventuelles avait été mené notamment par l'EPIGN, aujourd'hui intégré au GIGN.
AQMI est le nouveau nom du GSPC (groupe salafiste pour la prédication et le combat), issu d'une scission des groupes islamiques armés (GIA) algériens. C'est aujourd'hui la menace n°1 ciblant les intérêts français à l'étranger, particulièrement, mais pas exclusivement en Afrique.