Un deuxième Harfang campe à Cognac, mais celui-là n'est pas en état de voler, dans l'immédiat. C'est l'engin qui avait été légèrement endommagé en opérations, suite, vraisemblablement, à un gel intervenu sur un pitot. Des réparations devraient être engagées à la rentrée pour le rendre le plus rapidement possible au cycle des opérations (2).
Même avec deux drones Harfang, l'Adour peut toutefois offrir une cadence quotidienne de vols, voire même, en urgence, tuiler le vol de deux engins. C'est, en fait, plus le manque de personnels formés qui conditionne l'activité de l'escadron en Afghanistan. D'où l'urgence de former la relève, et les renforts. CQFD.
(1) l'armée de l'Air est spécialiste du fait, ces dernières années : le Rafale était parti en Afghanistan quelques mois après sa MSO. Quant au Caracal, il était parti au Liban quelques semaines seulement après avoir été déclaré bon pour le service, et seulement deux jours après avoir défilé sur les Champs Elysées...
(2) le Harfang décolle et se pose sur une piste, comme un avion, ce qui lui évite l'attrition constatée sur les SDTI de l'armée de Terre, lancés, eux, avec une catapulte, et atterrissant sur des boudins gonflables. Un procédé, qui, cumulé à la difficulté de trouver des pièces de rechanges, a réduit singulièrement la flotte SDTI à un drone (sur huit théoriques), courant juin...
Notre photo : un des Harfangs de Bagram (Felicia Juenke/USAF)