C'est à rien n'y comprendre : produit de grande consommation, parfois sur des thématiques pas très politiques -entendu au sens large, avenir de la Cité- pour ne pas dire futiles, le sondage n'arrive pas à accrocher sur le sujet de l'Afghanistan. Pourtant tous les ingrédients sont réunis : c'est un sujet au coeur de l'actu, bientôt de l'actu politique (à nouveau), les bilans ne sont pas forcément favorables (un mort et quatre blessés en l'espace de quelques jours) et pourtant, et pourtant, pas de sondage en vue.
Il est vrai qu'un sondage coûte cher, et il faut quelqu'un pour régler la note. La note, en fait, a sans doute déjà été réglée, et même pas qu'une fois, mais les résultats de l'opinion étant ce qu'ils sont...
Ce blog vous a livré la semaine dernière ceux d'un sondage anglais (52% pour un retrait), et CNN s'est chargé, hier, de livrer le sien, pour les Etats-Unis. Le verdict est sans appel : 54% des sondés sont désormais contre l'engagement militaire en Afghanistan.
Le 20 août 2008, au lendemain d'Uzbeen, 55% des 1.003 Français sondés par CSA pour Le Parisien souhaitaient un retrait d'Afghanistan, et donc, par la même, étaient opposés à un renforcement. On voit mal comment les Français auraient pu, depuis, trouver un sursaut de résilience, alors que la crise économique s'est chargée, assez logiquement, de trouver des priorités moins lointaines aux citoyens occidentaux.