Dans une interview au Figaro à paraître demain, Brice Hortefeux, le ministre de l'Intérieur fait faire machine arrière à son administration, après le début de tollé qui avait suivi la mise en sommeil des cadets de la République, évoquée ce matin dans le Parisien. C'est Nicolas Sarkozy lui-même qui avait créé le dispositif en 2005 pour favoriser l'intégration des jeunes en difficulté ou sans diplôme au sein de la police.
Or on comprenait ce matin que le manque de ressource condamnait le millier de jeunes à rester sur le bord de la route. Dans son interview de demain, et dans un communiqué diffusé en deux fois par ses services, ce soir, le dispositif est maintenu, et la décision de l'administratio, violemment désavouée. 950 jeunes intègreront donc le dispositif en octobre, avec un léger glissement par rapport au plan de route prévu.
Cependant, comme déjà les gardiens de la paix ont vu leur intégration repoussée, on voit mal comment celles des cadets pourrait suivre : il y a là une série de goulots d'étranglements semble-t-il difficile à passer.
Difficile de parler de ce dispositif, sans évoquer celui de la Défense (deuxième chance, chère à Hervé Morin) qui ne connaît pas de réductions, semble-t-il. Seulement de vilaines légendes urbaines évoquant des prélèvements sur les tirelires des unités opérationnelles, pour régler l'habillement des cadets(tes). Légende urbaine, ou pas, elle est en tout cas particulièrement tenace.
Notre photo : les couleurs, dans un établissement de l'EPIDE. Au minimum, une fois par semaine (photo : EPIDE)