On pourra fermer une école à partir de 6 enfants contaminés par le virus H1N1, mais qu'en sera-t-il dans un régiment, une base aérienne, un état-major ou un building de l'administration centrale qui aura 6 patients contaminés ? Si évidemment, la question se pose un tout petit peu moins dans les premiers cas (du fait de la dispersion des militaires), elle est évidemment plus accrue dans des immeubles de bureaux, remplis de militaires et/ou civils de la défense en contact permanent. Et il y en a dans lesquels la concentration est particulièrement forte : à Bagneux, siège de la DGA, à Balard (où fonctionne le plus grand restaurant collectif de France...), à l'ilôt Saint-Dominique... Plusieurs ressortissants ont été contaminés -j'ai posé la question à la Défense mais pas de réponse...- et il faut le rappeler, l'issue est souvent celle-là : les patients ont guéri. Mais le risque le plus évident arrive avec les retours de vacances, et le phase d'éruption de la pandémie : maintenant.
Les SM en première ligne
La Défense a depuis juin une obligation d'astreinte dans chaque service médical pour l'accueil d'un de ses ressortissants, afin de vérifier l'éventuelle contamination par le H1N1. Et évidemment, elle a un rôle accru, pour héberger les stocks de masques, et à l'automne, de vaccins (les 92 millions commandés par la France, une fois qu'ils seront produits).
La Défense a aussi un autre rôle, c'est celui d'accueillir et de soigner, dans ses hôpitaux (HIA) : ses propres ressortissants, mais aussi le public, comme c'est le cas en temps normal. On peut penser que la chaîné santé des armées peut aussi avoir un rôle dans l'armement de centres de vaccination.
Enfin, il ne faut pas l'oublier, le SSA dispose aussi d'une pharmacie centrale, dans le Loiret, qui aligne des capacités de production de vaccins et de médicaments.
Bref, certains pourront se féliciter de ne pas avoir commis l'erreur d'externaliser la chaîne santé.
La Défense est un ministère régalien, qui se charge de missions continues (elle doit donc rester un ilôt préservé par le H1N1) : la santé, donc, mais aussi la dissuasion (quel effet du H1N1 à bord d'un SNLE en patrouille...), la protection du ciel, Vigipirate...
Poignée de main ou poignée de porte
Vigipirate est d'ailleurs une mission dans laquelle les militaires sont en contact avec le public : imagine-t-on l'effet qu'aurait, sur l'opinion publique, des militaires patrouillant portant des masques hygiéniques, dans Paris ? Mais aura-t-on le choix de ne pas anticiper, alors même que la ressource Vigipirate, est, comme le reste, comptée ? L'armée de Terre entretient bien une réserve stratégique pour les missions intérieures, mais elle sera peut-être occupée, à l'automne, à transporter des vaccins, voire, pourquoi pas, à remplacer des chauffeurs de bus déficients, etc... Bref, éventuellement, contribuer à la continuité du service public.
Il y a plein de façon de diffuser le virus. Une poignée de porte, une séance de poignée de mains (l'avantage théorique, dans l'armée, est qu'on salue à distance, mais cela se perd...). Ou s'échanger des groins par exemple, mais il y en a sûrement pour tout le monde, donc cela n'arrivera pas. Et puis même s'il n'y en avait pas assez, un p'tit coup de chiffon... A peine plus sérieusement, tous les conseils pratiques, pour devenir incollable sur la grippe A peuvent être trouvés sur ce site de communication gouvernementale sur le H1N1 :
http://www.pandemie-grippale.gouv.fr/.
CE TEXTE NE PEUT PAS ETRE COPIE SANS CONSENTEMENT DE L'AUTEUR.
par le journaliste Jean-Marc Tanguy - Twitter @Defense137 - 8695 posts depuis avril 2009 - 72,287 millions de pages vues depuis juin 2010.
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