Luc Vigneron, PDG de Thales renforce sa garde rapprochée. Après avoir appelé à son cabinet le Thalésien Didier Brugère, X1973 comme lui, il a engagé un de ses fidèles chez Nexter, Jérome Dufour, qui officiait à la communication. Entre autre défis, prendre en mains une des communications réputées les plus volumineuses du secteur, tout en intégrant le caractère multidomestique du groupe, implanté aussi bien en Australie qu’aux USA. Même si la Grande-Bretagne et la France fournissent une bonne partie du carnet de commandes.
Luc Vigneron a très vite mis sa griffe sur Thales, en faisant réduire la voilure sur les derniers salons professionnels, notamment à Dubaï, où avait été réalisée une économie de 25 à 30% sur la facture. Notamment, en réduisant les prestations, et en privilégiant les salariés de Thales implantés dans la zone plutôt que de faire venir des cohortes d’européens. Tout ceci devant évidemment rester inodore pour le client qui vient visiter le stand.
L’objectif de la nouvelle équipe étant de faire mieux que la précédente, comme Vigneron l’a expliqué récemment à des analystes financiers : accroître la marge du groupe, en réduisant notamment l’inertie des grands programmes. Retards et surcoûts générant à eux seuls plusieurs centaines de millions d’euros venant gréver les comptes du groupe. Citons, entre autres, les pertes liées à l’A400M, au contrat turc Meltem, pour ne citer que les affaires militaires. En contrepartie, le groupe de défense a pu marquer des points, sur le programme de drones Watchkeeper, destiné à l’Army britannique.
A cet égards, plusieurs gros dossiers –et ils sont de plus en plus rares- sont gagnables par Thales en 2010 en France. Le programme de futur drone MALE, pour ne citer que celui-ci.