C'est un effet de la lente restucturation du secteur optronique français... et, il ne faut pas l'exclure, du recentrage d'Areva sur son coeur d'activité : le groupe nucléaire, qui détenait 20% de Sofradir, l'a revendu à ses deux comparses, Thales et Sagem, qui détiendront chacun, désormais, 50%. Sofradir, fabriquant de détecteur infrarouge est une perle de l'optronique française, plaçant ses composants dans toutes les équipements infrarouges : autoridrecteurs, caméras, mais aussi équipements spatiaux.
Entre autres programmes, Sofradir a fourni des détecteurs sur le missile de croisière Scalp EG de MBDA, la caméra infrarouge Sophie et le pod de ciblage Damocles de Thales, le détecteur de veille infrarouge Artemis des FREMM de DCNS, ainsi que le système SADA II installé sur les Bradley et Abrahams américains.
La société, créée en 1986, a donc même placé ses produits aux Etats-Unis, une réussite suffisamment rare pour ne pas avoir été, jusqu'à maintenant, vraiment soulignée.
Son chiffre d'affaires atteint 150 MEUR, pour 550 salariés, pour l'essentiel basés dans l'Isère.
Thales emploie 2.700 salariés dans le monde dans l'optronique, pour un chiffre d'affaires oscillant entre 600 et 700 MEUR. Selon Safran, le chiffre d'affaires optronique de Sagem représentant 52% du total en 2010, soit 624 MEUR.