Pas la foule des grands jours, une fois de plus, pour l'examen en séance du projet de loi sur le 11 novembre, à l'assemblée nationale. Gérard Longuet s'est d'ailleurs eclipsé au bout d'à peine une heure de discussion, sans même attendre que les orateurs des groupes parlementaires n'aient commencé à argumenter. Seul son SEDAC est resté dans l'hémicycle, oeuvrant sur une pile de parapheurs, pendant que les députés faisaient valoir leurs idées.
L'UMP Christophe Guilloteau, de retour d'Afghanistan rappelle ce qu'il y a entendu : "nos soldats engagés souhaitent simplement que les Français n'oublient pas leurs frères d'armes disparus". Et de remettre sur le métier son engagement à inscrire sur les monuments aux morts les noms de soldats qui ont perdu la vie en opex.
Françoise Hostalier, rappelle, elle, la liste des morts tombés sur les théâtres. Et conclut sur la nécessité de cinq minutes de silence, et de pensée envers les blessés, chaque 11 novembre, à 11 heures.
La socialiste Patricia Adam, vice-présidente de la commission de défense, affirme ne pas avoir "d'opposition de principe". Mais regrette un calendrier pressé par la procédure législative accélérée... et d'éventuelles arrières-pensées, à 100 jours de la présidentielle.
Son collègue René Rouquet abonde dans son sens.
Le centriste Philippe Folliot est venu lui, sans notes, en appeler à la mémoire d'Eugène, de Justin et d'Oliver. Les deux premiers sont ses grands-pères, l'un est resté handicapé à vie des blessures récoltées à Verdun. Oliver est un collègue parlementaire allemand. A travers le texte du jour, Folliot veut poser une pierre pour le lien armée-nation. Un thème cher à Hervé Morin, passé écouter les débats, cinq minutes, une heure plus tôt. Avant de disparaître, dans la foulée de Gérard Longuet.
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