C'est Alain Juppé qui a parlé le premier, aujourd'hui, en annonçant que le calendrier du retrait d'Afghanistan ne connaîtrait pas d'accélération. Il a réfuté le calendrier du candidat socialiste à la présidentielle.
Le Premier ministre a abondé, en répondant aux questions d'actualité, à la chambre basse : "quand j'entend parler de retrait immédiat, fût-ce à la fin 2012, je ne suis pas sûr que ceci ait été mûrement réfléchi et étudié", a-t-il dit.
Ce blog a expliqué quelques pré-requis ce weekend. La réalité logistique, en Afghanistan, dirige tout, tous les jours.
"Il ne faut pas céder à la panique, il ne faut pas confondre un retrait ordonné et une retraite précipitée" a martelé François Fillon, mettant un terme à la confusion oratoire du weekend.
Pour sa part, la vice-présidente (socialiste) de la commission de défense, Patricia Adam, a ciblé les choix opérés par le président depuis 2007, dans un communiqué : "Le président Nicolas Sarkozy semble aujourd’hui affolé par les conséquences de ses mauvais choix d’alors. Les députés socialistes l'appellent à conserver son sang-froid et à faire face pour quelques semaines encore à ses responsabilités. Le souvenir de nos morts l’impose".
A Kaboul, l'ISAF a aussi recadré le débat sur les infiltrés, par la voix de son porte-parole : "Il est pour l'instant bien trop tôt pour affirmer quoi que ce soit sur l'implication des taliban en général, ou sur cet événement en particulier", a-t-on expliqué. Le retard à l'allumage des talibans semble, de fait, l'accréditer, pour le cas de Gwan.