L'armée de l'air fêtera le 6 février prochain à Bordeaux (siège du CSFA) ses acteurs du soutien opérationnel, un peu moins d'un an après le début de l'opération Harmattan. Cette dernière avait vu une forte réactivité des structures de soutien, en France, d'abord, puis à l'étranger (Crète, Sicile, et sur les navires de la marine).
Les aviateurs ont ainsi pu (re-)découvrir l'intérêt d'un groupement aérien d'appui aux opérations (GAAO, ex-CIO qui a perdu ce nom au 1er septembre) et des groupements de télécommunications (GT).
Comme souvent, le français qui se plaint en France et qui voyage un peu peut constater que finalement, il est plutôt plus que bien loti (1). Pour avoir pu observer ces structures de l'armée de l'air à l'oeuvre à Douchanbe et Kandahar ou sur le théâtre national, lors de dispositifs particuliers de sûreté aérienne (DPSA), je peux confirmer l'efficacité du couple.
Néanmoins, si la plupart des retex sont donc globalement positifs, on a également pu observer que quelques éléments doivent évoluer, avec les réalités du 21e siècle. Les incessants vols logistiques du premier weekend d'opérations (jamais autant de bombes n'avaient survolé le territoire national depusi bien longtemps) ont notamment fait progresser l'idée de remettre quelques stocks minimaux de munitions sur les bases-mères.
(1) A cet égard, le niveau d'équipements qui était disponible dans le CAOC (italien) de Poggio Renatico semblait particulièrement bas, bien que ce site soit agréé OTAN. Rappelons aussi qu'au moins un pays nordique, recordman du nombre de largages de bombes de 1.000 kg, est soudain tombé à cours de corps de bombes, au printemps. Rétrospectivement, tout cela fait un peu froid dans le dos. Entre l'affichage de facade d'armées Potemkine, et la réalité opérationnelle, il y a parfois un grand pas...