lundi 1 février 2010

Les Chantiers dans l'impasse

On comprend mieux l'absence d'euphorie qui avait présidé à la mise sur cale du Dixmude, en début de mois, à Saint-Nazaire. Comme le rappelle Ouest-France ce matin (1), les chantiers de l'Atlantique sont tout simplement "au bord du gouffre" et sans solution immédiate.
Le risque de naufrage social, dans une région déjà ravagée par le chômage, est en-dessous de la vérité, les commandes de paquebots et de navires spéciaux (méthaniers, etc) n'étant pas à la fête.
Quelles solutions reste-t-il, désormais, pour la filière nazairienne, à part le militaire, qui représente 20% de l'activité ? Il y bien l'espoir de commandes export (BPC russe) mais pour lesquelles c'est DCNS qui mouille le maillot. On est obligé de changer d'échelle, pour envisager sortir momentanément de l'impasse : avec un navire plus large encore, pour remplir la cale de Penhouët. C'est à Saint-Nazaire que fut posée la quille du futur porte-avions Foch, en novembre 1957. Et on sait que parmi les multiples critères entrant en ligne de compte dans le deuxième porte-avions, il y a dimension -non négligeable- d'emplois. L'approche d'élections régionales pourrait-elle accélérer des décisions ? Et si oui, pourrait-t-on dire, avec quel argent...
Sans faire référence au 2e porte-avions, le confrère croit cependant savoir que cette issue électorales précipitera forcément quelques annonces.
Comme un malheur suffit rarement, l'autre mamelle de la zone, l'aéronautique (Airbus) met aussi à mal le tissu de sous-traitance, à qui les maîtres d'oeuvre ont demandé des efforts à des PME déjà fragiles.

(1) ici :
http://www.ouest-france.fr/actu/actuDet.php?abo=885224&serv=10&idCla=39382&idDoc=1247473&utm_source=ofmnewsletter&utm_medium=lettredinformation&utm_campaign=une