Avec un format qui s'est réduit, et qui peut encore se réduire, l'armée de l'air pourrait être amenée à colocaliser ses trois écoles principales (1),
à l'instar de ce qu'a fait la marine, et de ce que devra peut-être faire l'armée de terre dans une certaine mesure. Les observateurs civils ont eu toujours beaucoup de mal à comprendre la façon dont les armées formaient leurs personnels, plusieurs rapports se sont d'ailleurs penchés, ces derniers mois, sur cette spécificité.
On ignore encore où l'armée de l'air posera son choix, les questions d'infra étant évidemment essentielles. Tout comme les quantités à former, in fine.
On sait que l'armée de l'air a actuellement du mal à trouver les 2.000 derniers postes qu'elle doit supprimer dans le cadre de la réforme de 2008. Cette évolution pourrait s'inscrire dans cette lignée.
La formation initiale des personnels navigants devrait aussi évoluer : comme évoqué il y a plusieurs mois, les Alpha Jet de Tours vont migrer vers Cognac, qui verrait ainsi son rôle (et ses nuisances sonores) renforcées. Il demeurerait donc deux ESTA Alpha Jet. Mais Tours, comme Dijon, pourraient ainsi s'économiser les fonctions aéronautiques.
Le général Paloméros l'avait prédit en son temps : les derniers postes à supprimer seraient les plus difficiles à trouver, cela se confirme.
(1) d'officiers (Salon), de sous-officiers (Rochefort) et MTA (Saintes). Mais des écoles de spécialité existent aussi pour les pompiers, les fusiliers commandos, les contrôleurs...