L'attentat de ce matin à Tripoli (Libye), qui a blessé deux gendarmes n'est sans doute pas le résultat
d'un ciblage aléatoire. L'action de la France au Mali, et son engagement, il y a deux ans, contre les Kadhafistes y sont vraisemblablement pour quelque chose.
Le niveau de sécurité a donc été monté d'un cran. Il avait déjà été renforcé après l'attaque du consulat américain de Benghazi, le 11 septembre 2012. Les autorités redoutaient une attaque de ce type en Afrique de l'ouest ou du Nord.
On ignore le niveau précis du renforcement opéré par le GIGN. Une équipe est arrivée ce soir. Le ministre des affaires étrangères est venu dès ce midi rencontrer ses personnels.
Le GIGN (1) est déjà déployé à Bagdad et Bamako (depuis le 14 janvier). Son format, à 380, lui permet de puiser dans les différentes forces qui le composent, car la Force de sécurité protection ne peut, à elle seule, assurer autant de mandats simultanément, surtout depuis que le GIGN a réintégré la protection présidentielle (GSPR).
D'autres ambassades à risque, comme Beyrouth sont elles protégées par le RAID (2).
(1) j'y ai consacré plusieurs sujets dans RAIDS : août 2012, septembre 2012.
(2) lire mon sujet dans RAIDS, en février 2012.