Sans me prononcer sur le fond sur cette mission qui démarre et à qui il faut donc donner toutes les chances d'aboutir vite,
on peut remarquer que les formateurs de l'armée française au Mali (2) et et leurs élèves maliens partagent, outre le camp, quelques points communs. Le plus évident, comme l'illustre cette photo diffusée par l'EUTM est qu'il partagent le même modèle de chaussure (à boucle attenante). Les images de pieds heureux diffusés pendant les dernières années d'Afghanistan nous avaient fait oublier qu'il restaient encore quelques exemplaires de ce modèle dans l'armée française, et heureusement d'ailleurs, vu les tracas rencontrés ces dernières temps sur les modèles de chaussures plus modernes. Pour les pieds maliens, se retrouver dans ces chaussures peut être le résultat d'une livraison de 2.000 kits d'habillement à titre grâcieux, il y a huitaine, à Bamako. Il est vrai que sur nos militaires maliens, on reconnaît à la fois les chaussures, le treillis... et le doute : le treillis, c'est dans ou dessus les chaussures ?
(1) qu'on pourrait ainsi traduire par "ainsi voyagent les chaussures". Je m'excuse si j'écorche une quelconque syntaxe latine, mais la bonne soeur qui s'en était chargée, pendant ma dernière année de latin, avait abandonné tout espoir.
(2) j'ai regardé les pieds des autres contingents européens : même les plus pauvres sont chaussés en chaussures temps chaud. Mais, m'objecteront les esprits chagrins, ils sont aussi bien moins nombreux.