. Le premier mort de l'opération Serval est un pilote de Gazelle du 4e RHFS. Le lieutenant Damien Boiteux a été tué, selon le CEMA, par un tir d'arme légère, alors qu'au moins deux hélicoptères du COS venaient de freiner le rezzou adverse, hier après-midi, dans la région de Mopti (Mali). L'autre pilote n'a pas été touché apparemment. Il n'y avait pas d'autre personne à bord. Plusieurs commandos du COS avaient déjà été blessés au Sahel (trois le 8 janvier 2011). Le LTN Boiteux est le premier mort du 4e RHFS, créé il y a 20 ans.
. L'armée de l'air a renforcé ses moyens à N'Djamena. Trois Mirage 2000D et un C-135FR du GRV Bretagne qui devaient rentrer en France sont restés sur place, s'ajoutant au dispositif identique qui venait les relever. La France dipose donc désormais de huit chasseurs dans la zone, et de trois précieux tankers. Comme je l'écrivais ce matin, les Rafale du Normandie-Niémen sont prêts à les rejoindre, si ce n'est pas déjà fait.
Des GBU-12 prêtes à servir sous le ventre d'un Mirage 2000D. (Photo EMA/armée de l'air)
. A ce stade, le plot Harfang du 1/33 Belfort prévu à Niamey (Niger) ne serait toujours pas opérationnel. Le renseignement repose donc sur un Atlantique de la marine basé à Dakar et sur des moyens alternatifs du COS. Le CEMA reconnaît que le satellites Pléïades est utile, pour autant que la météo locale (vent de sable) permette l'observation.
. Le bilan des actions de feu n'a pas été totalement communiqué. Une dizaine de pick-ups ont été détruits, expliquait-on ce matin. Les moyens aériens présents dans la zone permettent de faire beaucoup plus, mais sur des adversaires qui ont neuf otages dans leur main.
. C'est la compagnie motorisée d'Epervier, formée autour du 21e RIMa qui est le premier plot conventionnel déployé à Bamako. Le Guépard du 2e REP (au moins deux compagnies), déclenché hier vers 14 heures n'est pas parti. On évoque par contre le départ du 2e RIMa, sans doute parce que c'est le patron de la 9e BLBMa qui doit prochainement prendre les commandes de l'opération européenne au Sahel. Tous ces moyens sont projetés grâce à des avions-cargos et avions stratégiques (ATS) de l'armée de l'air qui une fois n'est pas coutume, se rendent particulièrement incontournables.
Photo sans légende diffusée par l'EMA. Peut-être la COMOTO de N'Djamena. (Photo EMA/armée de l'air)