Les groupes terroristes du Sahel continuent à remplir le réservoir aux otages. Dernier exemple en Algérie cette fois avec 41 otages capturés ce matin sur un site gazier de BP, vient-on d'apprendre. Des Français, mais aussi des Américains et des Britanniques figureraient dans le lot. Ce nouvel épisode, qui risque de mobiliser pas mal de monde dans les heures et jours qui viennent démontre bien le caractère régional de la crise malienne. On peut espérer, qu'après la sous-estimation des risques faite par des entreprises françaises de la région -notamment mais pas exclusivement au Niger- les intérêts en question sont désormais mieux protégés.
Vu le niveau de violence des groupes terroristes, il faudra peut-être, d'ailleurs, s'en remettre à l'armée française pour mieux sécuriser encore plusieurs sites particulièrement sensibles de la région. Non seulement pour les minerais qu'ils hébergent, mais aussi, pour les otages potentiels que représentent les travailleurs français présents sur place.
Et même si c'est bien au-delà du politiquement correct, reconnaître que la libération d'otages restant un exercice particulièrement risqué pour ceux qui l'exercent, et pour les otages, les prisonniers qui pourraient être faits dans les rangs d'AQMI doivent aussi et avant tout... servir de monnaie d'échange.