Vendredi dernier, les moyens d'aérocombat français au Sahel étaient limités aux seuls moyens du 4e RHFS, qui a perdu deux Gazelle. Les trous dans la raquette se comblent petit à petit. L'infanterie a retrouvé ses VAB, et avec l'arrivée d'hélicoptères, le catalogue basique de tout opération digne de ce nom sera à peu près complet. Pour le fond de la salle qui n'a pas suivi, c'est ce qui permet de travailler au sol.
Très rapidement, l'armée de terre va pouvoir mobiliser dans la zone malienne une dizaine d'hélicoptères, dont des Tigre, comme ce blog l'a révélé. Les deux Tigre qui ont oeuvré en Somalie vendredi soir seront peut-être de la partie, mais rien ne permet encore de l'affirmer.
A la fin du mois, le plot hélicoptères sera interarmisé (1) avec des moyens de l'armée de l'air, et comptera plus de capacités d'appui et de transport, doublant quasiment de volume. Fin janvier, le plot hélicoptères du Mali dépassera donc les moyens alignés ces dernières années en RCI, ou encore en Libye (19 machines).
A ce stade, et selon l'évolution de la situation, le volume d'hélicoptères pourrait encore évoluer. D'autant plus que les derniers hélicoptères présents en Afghanistan pourraient rentrer en avril et l'été. Il faudra aussi combler d'éventuelles pertes ou pannes : dans le désert, c'est assez courant.
Ces moyens français ne seront pas seuls. Selon mon confrère Gérard Gaudin (Belga), la Belgique va fournir deux A109 pour la Medevac. Ces engins étaient déjà mobilisés lors d'un exercice à Vouziers, à l'automne.
(1) malgré une flotte des plus réduites, l'armée de l'air est désormais très régulièrement en opex avec ses engins : seule au Liban (2006), première en Afghanistan (2006), au Tchad (2007-2008). Et, ne l'oublions, en Côte d'Ivoire.