Les forces aériennes françaises, sont désormais les premières contributrices de moyens de la coalition réunie pour faire respecter la résolution 1973 de l'ONU. Si l'armée de l'air maintient sa participation constatée de ces derniers jours, la France alignera aujourd'hui 41 aéronefs de combat dans cette opération, dont 22 de l'armée de l'air et 19 de la marine (1).
Rappelons que pendant le Kosovo, Foch compris, la France engageait une centaine d'appareils de combat, mais qu'à l'époque, l'armée de l'air avait encore près de 500 chasseurs, ce qui n'est plus du tout le cas.
On ignore dans quelle mesure ce niveau peut encore augmenter. Et notamment, si les Mirage 2000-5 qui seront déployés avec leurs homologues qataris (2), vraisembablement en Crète, comme je l'évoquai dès dimanche soir, seront puisés dans le dispositif actuel, ou pris en renfort.
Il n'est pas impossible, dans tous les cas, que des moyens -aéronefs et/ou pilotes- soient prélevés sur les théâtres pour apporter une capacité à durer. En l'espèce, pour les Mirage 2000C/-5, des EAU (où la France maintient trois appareils).
Un signal qui ne trompe pas : l'armée de l'air a fermé son plot PO de Lann-Bihoué, ce qui lui a économisé deux précieux chasseurs pour d'autres tâches.
(1) j'ai retiré, dans ce décompte, les trois hélicoptères (2 Caracal et un Puma Reco) assurant le plot CSAR sur le PACDG. Ce chiffre ne tient pas compte des aéronefs de soutien, notamment les Transall et Hercules, très mobilisés depuis samedi dans la logistiques des opérations (rechanges, munitions, etc.
(2) on ignore les capacités de chasseurs et pilotes qataris au ravitaillement en vol. Dans tous les cas, une base proche de la ZEA de Benghazi semble logique : donc la Crète, ou Marsah Matrouh, en... Egypte.