La donne de la zone d'exclusion aérienne (ZEA) n'a pas beaucoup varié, depuis que je l'ai évoquée, le weekend dernier (1). Rappelons seulement que ces opérations sont consommatrices de ravitailleurs : la France n'a toujours pas lancé la modernisation de cette composante, qui ne sert donc pas -pour ceux qui l'avaient oublié- qu'à la dissuasion. Les C-135FR du GRV 2.91 Bretagne, plus vieux que leurs équipages, ont l'âge de leurs artères, entrés en service à partir de 1964... Ce sont les matériels les plus anciens des armées ! Même les avions de Khadafi, pourtant pas tout jeunes, sont plus récents.
Ces opérations nécessiteront donc aussi des avions de supériorité aérienne : et l'on reparle de la suspension du rétrofit des Mirage 2000D, qui aurait permis, à peu de frais, de disposer d'avions polyvalents, alors que les cadences de Rafale ne suffiront pas à compenser le retrait des Mirage F1 et la réduction progressive du parc de Mirage 2000C/RDI, les plus anciens. Bref, comme les opérations de l'automne au Sahel nous avaient déjà mis devant nos carences capacitaires en ATT, d'éventuelles opérations contre la Libye vont peut-être contribuer à rapprocher beaucoup plus vite que prévu les intérêts français et britanniques, liés, rappelons-le, depuis l'an dernier. Fin mars, les deux pays doivent -pour l'instant, c'est maintenu- mettre sur pied un très important exercice aérien (2) au nom évocateur : Mistral du sud... (Southern Mistral). Le menu est diversifié, mais on retiendra que les deux forces aériennes ont prévu, dès l'été dernier, de renforcer leur interopérabilité en matière de frappe de précision à longue distance, avec un avantage : elles ont une longue expérience des raids aériens et opèrent une arme identique, le Scalp-EG/Storm Shadow.
La RAF en a tiré une trentaine contre les intérêts de Saddam Hussein en 2003 : deux s'étaient même permis de rentrer par le même orifice.
(1) et ici, sur BFMTV.
(2) la RAF doit engager six avions Tornado GR.4, un ravitailleur Vickers VC-10 et un Boeing E-3D, tandis que l'armée de l'air mobilisera une trentaine de Mirage, Caracal, C-135FR et E-3F.
Ces opérations nécessiteront donc aussi des avions de supériorité aérienne : et l'on reparle de la suspension du rétrofit des Mirage 2000D, qui aurait permis, à peu de frais, de disposer d'avions polyvalents, alors que les cadences de Rafale ne suffiront pas à compenser le retrait des Mirage F1 et la réduction progressive du parc de Mirage 2000C/RDI, les plus anciens. Bref, comme les opérations de l'automne au Sahel nous avaient déjà mis devant nos carences capacitaires en ATT, d'éventuelles opérations contre la Libye vont peut-être contribuer à rapprocher beaucoup plus vite que prévu les intérêts français et britanniques, liés, rappelons-le, depuis l'an dernier. Fin mars, les deux pays doivent -pour l'instant, c'est maintenu- mettre sur pied un très important exercice aérien (2) au nom évocateur : Mistral du sud... (Southern Mistral). Le menu est diversifié, mais on retiendra que les deux forces aériennes ont prévu, dès l'été dernier, de renforcer leur interopérabilité en matière de frappe de précision à longue distance, avec un avantage : elles ont une longue expérience des raids aériens et opèrent une arme identique, le Scalp-EG/Storm Shadow.
La RAF en a tiré une trentaine contre les intérêts de Saddam Hussein en 2003 : deux s'étaient même permis de rentrer par le même orifice.
(1) et ici, sur BFMTV.
(2) la RAF doit engager six avions Tornado GR.4, un ravitailleur Vickers VC-10 et un Boeing E-3D, tandis que l'armée de l'air mobilisera une trentaine de Mirage, Caracal, C-135FR et E-3F.