Ils l'avaient promis quotidien "en fonction de l'actualité", mais au bout de quatre points presse quotidiens, la Défense n'a pas tenu son exercice de fin d'après-midi, aujourd'hui (1). Sans, d'ailleurs, la moindre explication (une panne de pupitre peut-être...).
La raison est peut-être à trouver dans l'apparition annoncée, demain, du ministre de la défense, dont mon confrère Jean Guisnel reconaissait avec raison, hier, qu'on ne l'avait pas encore entendu, depuis samedi. Quatre jours de silence d'un ministre de la défense en pleine guerre, ca peut sembler long, en effet.
Mais d'autres silences semblent à peine plus inexplicables : alors que cette guerre est uniquement aérienne (2), les responsables de l'armée de l'air semblent comme tenus à distance de la presse. Les bilans d'engagement de nos forces aériennes seraient-ils à ce point excellents qu'il ne faille pas les évoquer ?
(1) aucun compte-rendu d'activité, pourtant annoncé à 19h, n'a non plus été diffusé.
(2) je viens d'entendre sur une télé une énormité : un confrère nous dit qu'on ne peut pas gagner une guerre du ciel. Il était sans doute occupé à autre chose il y a dix ans, quand une coalition aérienne avait mis Slobodan Milosevic à terre.