Les onze (1) pirates interpellés le 3 mai par le Ventôse à 500 NM des côtes ont été remis hier aux autorités kenyanes, ainsi que les preuves inventoriées par la Royale : deux skiffs, un bâteau-mère, des kalachs et un RPG, accompagné de ses roquettes.
Rappelons que le pacha, qui filochait la flottille pirate depuis plusieurs heures, avait effectué une manoeuvre de déception, au petit matin, pour attirer les pirates à lui : les Somaliens, pensant faire la prise sur un vulgaire cargo, s'étaient rendus compte trop tard de leur méprise. Le Panther de la frégate avait barré le T aux skiffs tentant de fuir, rejoint ensuite par des hors bord.
Il n'est pas inutile de le rappeler, la France est une des seules nations à garder les pirates qu'elle capture, après flagrant délit. Soit elle les garde pour son système judiciaire (Ponant, Carré d'As, Tanit) car des intérêts français étaient en jeu, soit elle les transmet aux autorités judiciaires locales, le plus souvent la Somalie
L'un des pirates est visible sur ce cliché, livré ce jour par l'ECPAD. On aperçoit au premier plan les cinq galons du pacha de la frégate, le capitaine de frégate Le Quilliec, et (vraisembablement, vu son treillis commando) un commando marine, portant le patch de l'opération Atalante.
(1) C'est sans doute une coïncidence mais très souvent les pirates interpellés le sont par lots de 11.
Ajout de 23 heures, le 9 mai : on pourra me soupçonner d'avoir abusé des produits de saisie du Ventôse, qu'aucune de ces deux frégates ne m'en veuille, pour mon erreur, c'est bien le Nivôse qui a oeuvré sur cette prise-là. Et salut au Ventôse, qui, aux dernières nouvelles, opérait aux Antilles.