Comment voler à Mazar-e-Sharif (Nord Afghanistan), Kaboul, ou la vallée de Surobi sans y avoir (encore) mis les pieds ? Facile, il suffit d'avoir le décor, et Edith fait le reste. Edith est un ensemble d'entraîneurs mis en oeuvre par Thales à l'école de l'ALAT (EALAT), au Cannet-les-Maures (Var) et qui restitue l'essentiel du spectre tactique demandé aux hélicoptéristes. Les décors de Mazar sont d'ores et déjà disponible, et les bases de données pour la zone française sont en cours d'élaboration, pour livraison au deuxième semestre.
Déjà, les plots d'Edith peuvent jouer les uns contre les autres, les uns avec les autres, et ils pourront bientôt, de surcroît, jouer d'un site à l'autre, quand les petites soeurs d'Edith seront déployées dans les régiments d'hélicoptères de combat. Au coût défiant toute concurrence de 42 euros l'heure par station d'entraînement. Avec le même stress de se faire tirer dessus, dit-on, ou d'éviter le tir fratricide et le dommage collatéral.
Autre avantage, Edith permet aussi de sensibiliser et de former les non initiés : les troupes terrestres, par exemple, lorsqu'il s'agit de leur faire comprendre la logique d'appui aéroterrestre, qu'il s'agisse d'appui-feu, d'appui renseignement, d'appui transport....
Les détachements de liaison, d'observation et de coordination (DLOC) étaient d'ailleurs hier au Cannet pour subir leur baptême du feu... virtuel.
Edith est doublement légitime pour cela : son chef fut un des premiers FAC formés aux normes OTAN en ex-Yougoslavie, en 1993, et demeure encore une des pointures du domaine.
Notre photo : l'Afghanistan sous jumelles de vision nocturne et imageur infrarouge à des coût défiant toute concurrence. Les spécialistes du NH90 sont venus ici pour s'imprégner des problématiques de la navigation bi-capteur.