Les journées portes ouvertes (JPO) du 1er RPIMa, ce weekend, se dérouleront sans tirs à blanc (1). Mais aussi et apparemment, sans présentation en vol du Tigre et d'extraction en grappe. Des parachutistes pourront cependant offrir une descente spectaculaire en parachute vers la citadelle Bergé. Le régiment n'était pas joignable, ce soir, pour détailler la liste des limitations apportées au programme habituel de ce genre de manifestation. Qui sont clairement des conséquences de la fusillade de Carcassonne, affaire toujours à l'instruction : 17 personnes avaient été blessées par le tir d'un FAMAS, au 3e RPIMa, en juin dernier.
Les consignes de sécurité de tir, et sur la gestion des munitions "bonnes de guerre" avaient bien été données et appliquées après cette tragédie, mais les limitations restent imposées, y compris au 1er RPIMa, régiment d'élite de l'armée de Terre. Au public non initié, en tout cas, puisque lors de la présentation PCTAM, à Mourmelon, à l'automne, des tirs à blanc avaient été effectuées, en présence d'un nombreux public d'attachés militaires et de d'auditeurs du CHEM, de l'IHEDN et du CID.
(1) Pour l'anecdote, les munitions à blanc sont fournies depuis peu par la firme israélienne IMI.
Ajout du 30 mai à 9 heures alors que commence la JPO : la présentation d'aéronefs face à une foule est très réglementée dans l'armée de Terre (dans l'armée de l'air aussi, mais apparemment pas dans les mêmes limitations) et la topographie de la citadelle Bergé n'autorise donc pas, aujourd'hui, l'action d'hélicoptères, qu'il s'agisse du Tigre, ou d'extractions en grappe par le Caracal, dans le cadre d'une JPO. Ceci malgré des précédents anciens, ou des présentations ALAT lors de JPO dans les RHC, qui ne sont que des cas particuliers.
Ce n'est donc pas la conséquence de Carcassonne, dit-on. Pas plus que l'absence de tirs à blanc, désormais interdits dans l'armée de Terre lors de présentations au public. Depuis le mois de juillet 2008.