La communication opérationnelle est désormais la 5e priorité du chef d’état-major de l’armée de Terre. Paradoxe, les régiments sont en train de perdre leurs « offcom », particulièrement ceux qui ne sont pas appelés à être déployées en unité constituée en opex. C’est le cas de la BFST par exemple, qui va perdre cet été le dernier de ses communicants d’active. La brigade rens est à peu près dans la même situation.
Cette évolution risque de compliquer encore la présence de la chaîne com sur les théâtres, alors qu’il est déjà très difficile de trouver des volontaires pour l’Afghanistan par exemple. Actuellement, quatre officiers de presse sont déployés à Kaboul, et une cinquième en Kapisa. Auxquels s’ajoutent, en permanence, une équipe image (photos et film) de l’ECPAD, et apparemment régulièrement, une équipe du centre national de production images (CNPI) de l’armée de Terre.
Selon les chiffres habituellement reconnus par le ministère, cette filière com’ (ECPAD compris) compterait plus d’un millier de personnels, on évoque même souvent le chiffre de 1.200. Soit un gros régiment de l’armée de Terre.
La décroissance de la population éligible, et la crise de vocations afghanes oblige à trouver des solutions nouvelles. La DICOD, qui avait été obligée de fournir le chef de dispositif à Kaboul (son prédécesseur venait du Sirpa Terre) pendant l'hiver, vient de renvoyer sur place un jeune officier.
Or la DICOD a ses problèmes à gérer, elle aussi. A commencer par la décroissance de ses propres effectifs, de 220 à 175 militaires et civils (-20,45%). Parmi lesquels les officiers de presse qualifiés sont particulièrement minoritaires, de surcroît.
D'où un recours croissant aux réservistes. Une quinzaine d'entre eux seraient notamment chargés de faire fonctionner la plate-forme téléphonique de ministère de la Défense, activée en cas d'évènement grave, comme l'embuscade d'Uzbeen, le 18 août dernier.