Le Tonnerre a livré sa cargaison de 12 patients à Marseille, où il a accosté ce matin à 2h55. Le choix
de la ville phocéenne a été dicté manifestement par la marge de manoeuvre disponible au HIA Lavéran sur celui de Sainte-Anne (Toulon). 12 patients y représentent en effet les 2/3 de la ressource.
Afin d'épargner aux patients une longue attente, il a donc été préféré de relâcher d'abord à Marseille avant de repartir sur le porte-base.
Le premier patient a été débarqué à 6h30, le dernier à 9h30.
Le Tonnerre va ensuite rallier Toulon, où il s'y tiendra prêt à toute autre sollicitation.
Le Dixmude, en mission au large du Liban, est rappelé sur la métropole.
Manifestement, la marine souhaite donner les marges de manoeuvres maximales à l'état-major des armées pour d'éventuelles nouvelles évacuations sanitaires. Sa montée en puissance, sur des navires placés en alerte à 24h par le CEMM, s'est avérée particulièrement réactive, en 48 h seulement, alors que l'essentiel des variables de la mission n'étaient pas dans sa main, notamment la composante médicale, qu'il s'agisse de personnel et de matériel.
Le rythme et l'importance sera donné par la capacité médicale, en fait : comprendre, les infirmiers, médecins et moyens respiratoires, compatibles avec la durée des missions.
Un engagement d'un de ces deux PHA, et du Mistral (en océan Indien) est plus que probable, que ce soit au profit des îles d'outremer, voire de ressortissants isolés (cette fois éventuellement en mode mixte médical et ressortissants).
L'engagement de ces navires n'est pas anodin, puisque les volumes doivent aussi être... décontaminés à l'issue d'une mission pendant 48 heures. C'est une entité de l'armée de terre qui s'en charge.
Et qui confirme, pour ceux qui l'avaient oublié, le caractère particulièrement interarmées de ces navires, conçus nativement comme tels. La crise actuelle y ajoute une dimension interministérielle, comme cela avait été le cas pour Irma.
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