Un GTIA de la 27e BIM, formé autour de deux compagnies du 27e BCA est déployé depuis
quelques jours près de Bardufoss (Norvège). Il participe à l'exercice OTAN Cold Response.
La présence des chasseurs du Colonel Ivan Morel est un vrai signal, pour l'armée de terre comme pour l'OTAN. Les Alpins n'étaient pas revenus depuis... 2014 ! La faute, notamment à Sentinelle, qui a saigné la préparation opérationnelle et l'aguerissement depuis des années, comme ce blog le signalait à l'époque. Or la haute intensité est plus que jamais d'actualité, comme le prochain plan stratégique du CEMAT le rappellera dans trois semaines, le 2 avril. Et il faut s'y préparer avec des moyens.
Le rôle attribué au GTIA Français (400 Alpins), dans la manoeuvre globale de l'OTAN, est celui d'un bataillon... de choc, qui va saisir les points clés, comme le "fit le Bataillon de Choc dans la bataille de Toulon en août 1944" rappelle le colonel Morel.
Les Anglo-saxons présents dans Cold Response le sont depuis des mois, les Alpins sont arrivés la semaine dernière, se retrouvant dans des températures hostiles qui sont, pour les personnels du 27, des températures vivables, pour autant de porter les bons équipements de protection (vêtements polaires, surbottes, etc). Arrivés par VAM de l'escadron Estérel, les Alpins se sont intégrés en quelques jours, se motorisant sur les Bv206 de l'armée norvégienne.
La nuit, il fait -20°C. Les chasseurs dorment en tente, la chaleur entretenue par des pôeles qui peuvent être déplacés en pulka s'il le faut... "Nous sommes capables de nous déployer dans une coalition par moins 20" résume le commandant du 27. A 60° de Bardufoss, d'autres Alpins, les GCM, une quarantaine, poursuivent le combat contre les GAT. Il y a quelques semaines, les GCM du bataillon en étaient encore, et ont remplacé leurs camarades du 4e Chasseurs tombés au combat au novembre.
Aujourd'hui, les Alpins commémoreront avec l'équipe de la frégate La Motte Piquet (1), à quai, l'engagement, et pour certains, le sacrifice de leurs anciens, en 1940, dans la bataille de Narvik.
La 13e DBLE est attendu dans quelques semaines pour la cérémonie internationale.
Mes infops et photos sur le twitter @defense137.
(1) Parmi les bâtiments et pachas de l'époque, certains noms ont traversé l'histoire. Le croiseur Emile Bertin était commandé par le CV Robert Battet, le Bison, coulé (128 morts), par le commandant de vaisseau Jean Bouan, le Tartu, par le CV Jacques Chomel de Jarnieu, le Chevalier Paul du capitaine de frégate Bonnot, le Maillé-Brézé du CF Henry Glotin...