Une dizaine de salariés de la société de services Vitruve (1) accumulent les soucis, répercussion de ceux rencontrés par leur ancien employeur, évoqués dès hier par mon confrère Philippe Chapleau. Vitruve s'était fait connaître en proposant d'externaliser l'activité aéronautique de l'ETAP. Des propositions avaient aussi été faites au ministère de l'Intérieur, pour des missions de surveillance en Guyane, et pour l'externalisation de la flotte de bombardiers d'eau. Aucune de ces idées séduisantes ne s'était néanmoins traduite par des contrats, les administrations concernées étant restées réservées, pour ne pas dire franchement hostiles.
Certains de ces anciens salariés n'ont pu, encore, faire valoir la totalité de leurs droits conventionnels, certains se retrouvant sans rémunération depuis deux mois. L'inspection du travail s'est rendue chez Vitruve il y a quelques jours.
L'hémorragie de personnel, entamée en fait dès le début de l'année, risque d'encore fragiliser la société, qui a perdu l'essentiel de ses experts, donc la capacité à développer des affaires. Son dirigeant évoquait hier, chez mon confrère, l'intention de se "placer en procédure de cessation de paiement".
L'origine de ces difficultés semble résider dans la non-venue, dans l'actionnariat, d'un important investisseur, qui avait été anticipée par des recrutements nombreux. En regard, l'activité commerciale, notamment les contrats espérés avec les ministères français de la défense et de l'intérieur, n'aura pas décollé comme prévu.
(1) constatant un contexte de "rumeurs", Vitruve s'est attachée un attachée de presse freelance, qui ne nie pas les difficultés actuelles, mais évoque seulement 110.000 euros de dettes, pour moitié constituées par le loyer des nouveaux locaux, proches des Champs-Elysées. En début d'après-midi, la même source évoque la déclaration, hier, de la situation de cessation de paiement. Il ne resterait plus que cinq salariés en poste.