Le service de santé des armées a eu ce matin les honneurs du conseil des ministres. Le compte-rendu, par nature bref, des discussions ne révèle rien de précis, on évoque seulement la modernisation du service. Un seul chiffre, particulièrement inquiétant : on apprend que l'hôpital de Kaboul a accueilli 350 blessés français entre 2007 et 2009. Le fait d'arrêter le décompte à 2009 n'est sans doute pas le fruit du hasard, puisque le flot, loin de se contracter, a encore augmenté depuis.
Aucun chiffre n'est pour autant disponible, ce n'est pas faute de le demander régulièrement (1).
Juste pour se donner une petit idée, de façon empirique, mon confrère Bruxelles 2 écrivait il y a peu que 60 évacuations médicales de militaires français avaient été réalisées entre le 15 octobre et la fin février (tous théâtres et causes confondues)...
(1) il est alors d'autant plus difficile d'essayer d'attirer l'attention des Français sur ce problème. Ce qui pèse d'autant plus sur la médiatisation des soucis évidents rencontrés par ces familles, de tous ordres : financiers, et pour la reconversion professionnelle. Actuellement, le fait d'employer un ancien blessé dans le privé ne fait l'objet d'aucune incitation.