EADS trouble encore un peu plus le débat déjà complexe des futurs drones MALE. Le groupe annonce, via sa filiale Cassidian, que la société turque TAI "est en passe de devenir un partenaire important" du programme Talarion. On n'a pas de précisions sur le rôle que la société turque pourrait réellement tenir -c'est un simple MoU-, pas plus que sur le nombre de systèmes sur lequel le budget de la défense turc souhaite s'engager. On sait que par tradition, les programmes de coopération voient beaucoup de promesses de commandes à leur lancement (en général pour s'attirer des technologies non maîtrisées), pas toujours tenues par la suite.
L'intérêt turc n'est pas, de plus, une affaire nouvelle.
L'annonce du jour peut-elle, pour autant, contribuer à différer la décision française ? Pas sûr, alors même que les opérations en Libye contribuent à mettre en lumière dix ans de non-décisions françaises en matière de drones de toutes tailles, drones navals compris.
Pour l'anecdote, mais il ne s'agit que d'une ancedote, le comité ministériel d'investissement prévu vendredi à Paris a été subitement annulé. Il n'est pas dit officiellement, cependant, qu'il devait être consacré aux drones. Sûrement une coïncidence.